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Présentation de la recherche action

Sur commande de la région, l’université de Tours mène une recherche action sur le thème de l’abandon, les suspensions, les arrêts les formations en soins infirmiers. Après accord de la région, le CFA académique a souhaité transférer cette méthodologie.

La recherche action SAPAS débutera en septembre 2013 avec le département sciences de l’éducation, le département santé publique de l’université François Rabelais de Tours, le CFA de l’académie d’Orléans-Tours et le Service Académique de l’Inspection de l’Apprentissage (SAIA).

La recherche action est une recherche impliquée et impliquante où l’expertise et l’analyse des chercheurs universitaires prend en compte la pratique au quotidien des acteurs, l’objectif étant de produire ensemble un rapport à partir d’observations objectives et objectivées présentant des préconisations, point de départ d’un plan d‘actions.

Les objectifs de SAPAS sont les suivants:
• Connaitre l’apprenti
• Réaliser une typologie des ruptures
• Proposer un accompagnement individualisé aux jeunes suite à l’identification de leurs besoins
• Encourager les temps d’échanges de pratiques

Il ressort que pour le CFA de l’académie, la difficulté ne réside pas dans la diminution du nombre de rupture mais dans l’accompagnement des équipes dans le suivi et l’individualisation des parcours pour prévenir les ruptures.


Les ruptures de contrat d'apprentissage au CFA académique

En mars 2012, le nombre de ruptures de contrat interroge la direction du CFA, après la phase d’enregistrement, le service administratif enregistre des ruptures. Une première analyse montre que le CFA de l’académie d’Orléans-Tours a enregistré 58 ruptures de contrats:
• 35.5% concernent les formations mixtes, 64.5% les formations autonomes
• 66,10% des ruptures se font d’un commun accord et 15.25% après une période d’essai non concluante
• Les BAC PRO comptent 20 ruptures de contrats sur les 58 enregistrées

Le devenir des jeunes à l’issue de la rupture est primordial car:
- 29% signent un autre contrat d’apprentissage,
- 29% poursuivent leur formation ou une autre formation présente dans l’UFA sous statut scolaire,
- 30% rejoignent la vie active, dont 17% d’entre eux sont au chômage,
- 12% pour lesquels nous n’avons pas d’information.

Soit plus de la moitié des jeunes sont toujours en formation à l’issue de la rupture du contrat : 66% des jeunes initialement en formation mixte contre 34%initialement en formation autonome.

Un premier bilan de l’année scolaire 2012-2013 indique que 73 ruptures définitives ont été enregistrées: 30,14% concernent les formations mixtes, 69,86% les formations autonomes. Le graphique ci-contre montre que le nombre de ruptures est désormais plus important pour le niveau BTS.

1er constat : les ruptures sont concentrées principalement sur une même UFA et sur une formation autonome.
2ème constat : il est à noter une augmentation des BAC PRO poursuivant leur formation en BTS avec un risque de décrochage plus important.


Déroulement du dispositif

Cette recherche action est basée sur l’exhaustivité des données d’une population et l’accompagnement des équipes à la mise en œuvre. Elle se déroule en 3 temps:
L’année scolaire 2013-2014 est consacrée au recueil des données. Deux questionnaires en ligne devront être administrés à l’ensemble des apprentis (avant fin novembre pour le 1er questionnaire, à la fin de l’année scolaire pour le second questionnaire). Un guide de passation sera remis au coordonnateur de l’apprentissage de chaque UFA.
Un entretien devra également être mené à chaque rupture de contrat d’apprentissage auprès de l’apprenti(e). Le CFA académique se chargera de collecter les informations auprès des entreprises.